Plusieurs déflagrations, des foules incrédules, des regards effarés, des gens qui sautent par les fenêtres, la semaine dernière, on pouvait croire que les télés nous diffusaient les images de l’effondrement des bourses mondiales.
Faut dire que les mauvaises nouvelles s’accumulent, la Grèce incapable de régler sa dette qui serait mise en faillite, la fameuse récession qui menace, les banques françaises qui seraient “dégradées” par les agences de notation et dont la valeur des actions dévisse avant même cette annonce, une réunion en urgence du FMI. La panique.
La solution miracle espérée par tous, “la relance”. Mais on ne sait pas trop bien laquelle, celle de la consommation, celle de la production. Les deux forcément, elles se tiennent par la barbichette, le premier qui s’ecroulera aura une tapette.
Une fuite en avant éperdue, une course folle qui ne s’arrête pas pour autant puisqu’elle est – dit-on -la seule justification à la survie de notre l’économie mondiale. Avons-nous réellement besoin de toutes ses voitures vantées par les pubs, de télévisions en 3D, de la prochaine version de l’iPhone, des baskets Reetone, et de bien d’autres produits soi-disant innovants qui ne servent qu’à doper les bénéfices et les profits des multinationales et des grands grands industriels peu soucieux de l’intérêt général ?
En 1972, l’écrivain, le dessinateur, l’utopiste, Gébé, publiait L’An 01, un album qui proclamait en couverture “On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste”. Ce ne sera sûrement pas facile, mais si on essayait ?
Dessin de Gébé ©. L’An 01 a été réédité en 2000 par L’Association.
Rendez-vous mercredi 21 septembre pour le n°17.
François Forcadell
James Tanay et toute l’équipe de dessinateurs Berth, Cambon, Chimulus, Deligne, Faujour, Jiho, Lacombe, Lasserpe, Lécroart, Mric, Mutio, Pakman, Samson, Soulas, Soulcié, Camille Besse.