Le ver est dans le fruit

Face à la crise, le capitalisme tente de sauver ses meubles, ses marchés financiers, ses industries globalisées, ses profits. Depuis la chute du communisme, les populations n’ont plus d’autre alternative que d’accepter un système libéral qui ne bénéficie qu’aux quelques privilégiés qui l’ont mis en place et qui le gèrent. Tant bien que mal.

Pourtant on sent bien qu’il est à deux doigts de l’implosion et que les perspectives d’avenir qu’il nous offre nous mènent tout droit au suicide collectif.  Ou presque.

L’ampleur que prend le sympathique mais foutraque mouvement des Indignés démontre cependant que la prise de conscience de ce monde injuste est universelle. Que les aspirations des gens ne sont pas forcément de travailler plus pour gagner plus pour consommer plus, et que les solutions à la crise  peuvent  provenir d’une autre façon d’organiser nos sociétés.

En France, le mouvement  des Indignés semble faire du surplace. Il faut croire que l’arrivée probable de la gauche au pouvoir nous berce d’illusions et à moins de voir Jean-Luc Mélenchon  accéder au poste de Premier ministre,  l’hexagone se dirige vers une situation tout aussi catastrophique que celle de l’Espagne, ou de la Grèce, pays dirigés par des socialistes.

Le mouvement des Indignés a le mérite d’exprimer dans sa diversité un besoin d’autre chose. En mai 1968 on proclamait  « Soyons réalistes, demandons l’impossible !» En 2011, le possible paraît tellement irréaliste qu’il en devient inquiétant. Si les banquiers, les politiques, sont responsables de la crise,  il semble que nous soyons aussi responsables de notre propre destin. L’indignation est un début, continuons le combat.

En illustration des billets imprimés pour dénoncer les super riches.
Source :  http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/10/17/indignes-des-billets-de-1-dollar-pour-denoncer-les-1-de-super-riches/

Rendez-vous mercredi 26 octobre pour le n°22.

François Forcadell.

James Tanay et toute l’équipe de dessinateurs Berth, Cambon, Chimulus, Deligne, Faujour, Jiho, Lacombe, Lasserpe, Lécroart, Mric, Mutio, Pakman, Samson, Soulas, Soulcié, Camille Besse.

Publié dans Urtikan > N°21 - 19 octobre 2011